Aujourd'hui : vacances ! Ouep, carrément ! Quelques membres du cercle d'étudiants qui aiment bien baby-sitter les étudiants étrangers nous ont préparé une mini-excursion top moumoute. Lisez plutôt :

Rendez-vous (Samurai, Fan de Pooh, Pooh lui-même, Gomme, Princesse, Hugh, Wim² et je) le matin ~~trop~~ tôt à la gare de Meijiro (heureusement Pooh fût bien plus en retard que Hugh et je, ouf !) et en route - dans une grosse voiture 8 places louée pour l'occasion - pour l'aventure ! Comme il faisait déjà jour on n'a pas pu suivre la deuxième étoile à droite mais on s'en est bien sortis quand même (bien que notre conducteur ait une conception personnelle du code de la route). Le plus dur fût de sortir de Tôkyô en fait. Une fois lâchés sur l'autoroute (qui coûte la peau des ouilles soit dit en passant) ça allait. Les paysages étaient très variés, mer, neige, ville, campagne, montagne,... (Au Japon, en une heure de route il vous manque que le Grand-père Désert pour compléter la Famille Paysage. La classe.). J'en rigole mais ça m'a vraiment fait du bien de sortir de la capitale pour une journée. Tôkyô a beau être géniale, l'hystérie n'est jamais très loin.

Première étape : la montagne qui pue ! Ou comme le dit si bien Shu-sama (dont vous pouvez ouvrir le blog en cliquant n'importe où dans cette phrase) : "Oowakudani, la montagne qui crache du souffre et qui cuit des oeufs durs.". Accueillis par LA mascotte japonaise qui est là partout, où que vous vous rendiez : Hello Kittyyyyy* ! Balade déconseillée aux asthmatiques et métrosexuels, car l'air est très, très fortement chargé en souffre ET humide. Les cheveux de Pooh ne s'en sont pas remis (à sa grande horreur). Princesse a abandonné rapidement car comme on lui avait dit qu'on partait une journée à Hakone, dans la montagne, pour se balader, elle s'est pointée en escarpins (ce qui n'est pas très malin hein). On a acheté des œufs à la coquille noire, cuits dans l'eau bouillante et souffreteuse de cet odoriférant désert acidulé, qui sont en vérité fort bons ! Et ni acides ni de goût soufré ce qui, je le reconnais, m'a un peu déçu.

On ne voyait rien, à cause de la fumée, des nuages, et de je sais pas trop bien quoi (puisque comme on voyait vraiment rien, c'était un peu dur d'analyser les conditions climatiques). Le vent glacial soufflait à mon humble avis avec un peu trop d'entrain, mais ça ajoutait une fonction "diffuseur de parfum œuf pourrit" au lieu, ce qui est un attrait touristique comme un autre après tout.

Une fois descendus de la montagne qui pue, on s'est intéressés aux choses sérieuses, à savoir : manger. Nous nous sommes donc arrêtés en bord de route dans un restau / boutique souvenirs / point de vue (sauf que, comme précisé au-dessus, on ne voyait rien) et empiffrés de nouilles. Une fois le repas finit les nuages se sont enfin décidés à nous laisser observer un peu le coin, lucky nous !

avant/après

Retour à la voiture pour prendre d'assaut la vieille route pavée du Tôkaïdô ! (Sur laquelle Princesse s'est comme de juste à nouveau brillamment illustrée. Vraiment quelle bonne idée ces escarpins de montagne ! ) On s'est bien marrés à travailler notre perspective en photo et on a croisé un jinja perdu (comme à chaque coin de rue dans ce pays donc). Hugh et je nous sommes défiés dans un escalier particulièrement raide (qui s'est avéré donner sur... un autre escalier particulièrement raide ! Hahaha quels petits plaisantins ces Japonais !) mais on a finis par décider que le gagnant serait celui qui arriverait à redescendre avec le plus grand nombre d'os intacts. - Pour ceux qui connaissent les villages de montagne en Corse, c'était pareil, mais plus vert. -

Comme y'avait aussi un plus gros sanctuaire, façon Miyajima-les-pieds-dans-l'eau, on est allé y faire un tour. La lumière était fabuleuse et je suis définitivement amoureuse de ce pays ! Les garçons ont voulu faire un concours de kiki (une course) mais notre conducteur est tombé et ça les a calmé. Avec le Wim on s'est dit que les Japonais devaient avoir un épiderme très fragile parce que c'est pas le premier qu'on voit saigner abondamment pour une chute pas tellement problématique pour n'importe qui d'autre. Mon appareil photo m'a lâché à ce moment là, donc j'ai pas de photo de la suite, mais tant pis. Si vous avez l'occasion : Hakone et son sanctuaire les pieds dans l'eau c'est bon pour dedans vos rétines, sachez-le !

Suite à nos grands efforts (au moins dix minutes à marcher, ouf ! ) on est allé... AU ONSEEEEEEEEEEEEEEEEEN ! Pas cher en plus (ais-je trouvé). Y'avait un bassin à l'intérieur et plusieurs dehors mraooooow ! D'abord on se déchausse, les chaussures vont dans un casier dont on donne la clé au monsieur de l'accueil, qui en échange de nos sous nous file une seconde clé correspondant à un casier dans le vestiaire. Femmes d'un côté, hommes de l'autre, parce que ton corps change, c'est pas sale, mais faut pas mélanger les fluides pour autant, bon. Une fois déshabillées, nos affaire dans leur casier et la clé du-dit casier accrochée à notre poignet, direction le lavage ! Savon et Shampoing à disposition bien sûr ! Les "douches" étaient dans la salle du bassin intérieur. Dès qu'on entre la chaleur et la vapeur saisissent le corps et les poumons et ne les lâchent pas ! Attention donc aux gens du style claustrophobes / soucis respiratoires etc. De même, l'eau est minimum à 40° dans les bassins. Donc sauter dedans est non seulement très mal vu mais en plus uber dangereux. Si vous entrer dans l'eau d'un onsen, allez-y doucement ! (Surtout si vous êtes une fiotte comme moi ^___________^ )

On avait le temps et la place pour nous, c'était génial ! Avec le Wim on s'est retrouvées nues dehors à la fin décembre assises sur un banc avec notre peau qui fumait ! Bon on a finit par partir, moi j'avais la tête qui tournait à cause de la chaleur et Wim² était aussi un peu patraque et a préféré jouer la prudence. Elle m'avait dit que peu de plaisirs en ce monde égalent celui d'une bouteille de lait frais après un onsen, et le fait est qu'après avoir testé, je la rejoins tout à fait ! (Merci au distributeur à la sortie du vestiaire si tu me lis !).

Toutes les 4 somnolentes, nous sommes allées nous poser dans la salle de repos mise à disposition des clients pour attendre les garçons (moins d'une demie heure durant laquelle j'ai tout de même trouvé moyen de m'endormir, c'est vraiment nul cette manie que j'ai de dormir n'importe où n'importe quand faut que je fasse quelque chose ! La narcolepsie n'est pas une fatalité !).

Sur le chemin du retour vers Tôkyô Hugh m'a passé un de ses écouteurs et j'ai somnolé sur du Nujabes, le corps engourdi de chaleur et l'estomac heureux. Que demande le peuple ? Et comme si cette journée n'avait pas été assez géniale comme ça, une quasi pleine lune rousse et gigantesque est venue nous tenir compagnie sur la route. Pas de photo et je le regrette vraiment, parce que c'était magique !

On ne s'est pas quitté après avoir retourné la voiture : restauuuuu ! Princesse a du partir plus tôt, mais nous autres sommes restés assez tardivement (après que des clients se soient très gentiment déplacés pour nous laisser de la place, on s'est dit qu'on allait rentabiliser l'affaire huhuhu). Tassés les uns contre les autres à se goinfrer d'edamame, de soupes vietnamiennes, de légumes bizarres et de plats à demi-coréens, je crois qu'on a tous passés une chouette soirée. Les serveurs étaient forts charmants en plus (et un d'eux se nommait Ryû, graou).

* Tadaaaaaaaaaaaaaaa :

Bébé road trip à Hakone !

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