Alors pour le moment y'a qu'un post pour ce mois, et un rattrapage de mon retard sur Miyajima en deux posts.

Respectivement ici, puis là et là.

Reste Fukuoka, le mont Kôya, Beppu, Ibusuki, Usuki, Kagoshima, etc. @_____@
Et le plus petit musée d'ukiyo-e du monde, ainsi que le sanjûsangendô pour ce mois-ci.
Argh.

(C'est nul je sais ça va hein...)

Le temps est horrible. On a essuyé un typhon, la saison des pluies, la chaleur et l'humidité estivales typiques du coin et là on cuit vapeur pour encore au moins deux semaines. AAAAAAAH

M.Coco et son parèdre sont passés sur Tôkyô et avec d'autres étudiants de la fac on s'est retrouvé pour miamer et karaoketer y'a dix jours... Franchement voir son directeur de recherche chanter le générique d'Albator en japonais, ça vaut tous les concombres radioactifs du monde (et il a failli chanter Moskau) ! D'ailleurs dans les supermarchés maintenant la quasi intégralité des fruits et légumes yaponais viennent de régions contaminées, c'est génial. On voit comme le gouvernement gère cette affaire d'une main de maître ; encore une bonne raison d'envier aux Japonais leur légendaire efficacité, youpi !

Hier c'était shabu-shabu à Ikeike et frisbee/jeu de balle à Yoyogi. Le japonais est très redondant au niveau syllabique. Le shabu-shabu avec d'autres élèves de la fac a donné lieu à moult blagues déplacées avec le verbe "shaburu" : "shabu-shabu" c'est l'onomatopée du geste qu'on fait en baladant la viande dans l'huile chaude ; "shaburu" ça veut dire lécher, ou euh... fait référence à un truc du genre qui fait glousser bêtement de jeunes adultes même pas alcoolisés. Hum hum. Pour 1280 yens on avait les ingrédients (légumes vert fluo à tentacules) et boissons sans alcool à volonté. Le Japon ceylavie, mangez-en ! (sauf s'il est vert fluo avec des tentacules) Et le Yoyogi c'était chouette, on y croise toujours plein de gens bizarres et là y'avait justement une rencontre de télétubbies.

La parentèle Wimesque étant passée la voir, on a eu l'occasion de squatter le Bouddha qui Roule-roule : un restau à Shibuya avec une GROOOOSSE statue de Bouddha dorée du plus bel effet. Le cadre était vraiment chouette et la carte uniquement en japonais ce qui de temps en temps rendait les commandes un peu aventureuses. (Canalblog me casse les noix avec la mise en page). Et aussi des okonomiyakis vers Shinjuku, avec K. Pas entier hein, ils nous amenaient la pâte dans un bol et on se bidouillait notre galette sur le feu, cététrobon (même bidouillé par mes grosses mains velues de stupide hobbit joufflue, c'est dire).

A un niveau moins rigolo les sayonara party commencent. D'abord pour Walid parti y'a quelques jours, puis à la fac, bientôt Anglaise.2 aussi... Naoooon ça sent la fin de l'annéééééééée ! Par contre 206 va revenir, je suis pas sûre qu'on gagne tellement au change, mais bon... Cela dit y'a pire que lui et son aussi apocalyptique qu'incompréhensible gestion des interrupteurs : le bâtiment a été submergée par des Chinois pendant trois jours, et n'a jamais été aussi bruyant. Je ne sais pas si ces gens sont au courant que traverser une coursive pour exposer sa trépidante journée à son voisin est bien plus délicat envers les autres résidents que lui gueuler depuis l'autre bout de la résidence l'intégralité de ses expériences tokyoïtes. Ou au pire y'a le téléphone. 'Fin bon, ils sont partis et ne nous manqueront pas.

Maintenant mémémoire et futures vacances dans le soud. Oh yeah 8)

Dans la famille "1000 ans plus tard" me voici de retour, non pour reprendre une réplique connue des pokémons mais parler de tout plein de bêbêtes. Enfin des insectoïdes* surtout, vu que de toutes façon ici elles font la même taille que nos mammifères domestiques européens. (* Et les araignées avec, même si c'est ontologiquement incorrect, soyez forts, soyons fous).

En Japonie, une fois le printemps passé (celui que mémé et moi avons donc loupé grâce au LCAO, spéciale kasse-dédi ouesh), y'a tout un tas de trucs qui popent dans l'environnement immédiat des gaijins. Les typhons par exemple, les averses impromptues, l'humidité, la chaleur, les parapluies qui vous arrivent dans l'oeil (car quand le Japonais moyen ne peut jeter de paillettes sur la rétine de ses interlocuteurs étrangers, il aime tirer parti de sa petite taille pour y donner de grands coups de parapluie. Aïe) et ces grandes amies de La Fontaine (contre lesquelles je dois reconnaître qu'il a pourtant essayé de nous prévenir) : les cigales. Pas la cigale gentille du sud qui est un peu bruyante mais bon, gérable si on ferme les fenêtres. Au Japon, les cigales sont grosses comme la paume (d'un étranger) et à peu près aussi discrètes qu'une horde de rabatteurs un samedi soir à Shibuya. Sauf qu'au lieu de nous hurler : "BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUE " dans les oreilles en repoussant toujours plus loin le record d'apnée détenu par un être humain, elles crissent, elles stridulent. (Ou elles beuglent je sais pas mais l'idée c'est que c'est insupportable). C'est comme une craie sur un tableau qui serait amplifiée par un micro lui-même collé à une enceinte devant un mégaphone (qualité de son comprise). Ça donne juste envie de jeter le premier chihuahua costumé à chaussons qui passe contre un arbre, en espérant une catharsis momentanée en plus d'un bonus Darwin pour contribuer à la sélection naturelle.

Cela dit les cigales ne sont pas les seuls animaux bruyants du pays. Déjà y'a les hosts aussi, et puis leurs espèces d'hélicoptères de combat qu'ils essaient de nous faire passer pour des scarabées. Mais bon on me la fait pas à moi, la dernière fois que j'ai vu des bestiaux pareils c'était dans la bataille finale de l'Avatar de Cameron. Y'en a un qui est entré dans ma chambre et est allé se planquer dans le plafond par le trou au-dessus de la lampe, ça a été uber casse-noix de le convaincre d'en sortir. Alors ok ils sont très jolis, vert vif et blabla, mais si un spécimen vole près de vous plus de sept secondes vous êtes sourd pour quelques heures.

Les papillons sont gros comme une tête humaine, mais pas trop bruyants, faut bien leur accorder ça. Et puis des fois ils prennent la pose pour les photos, alors on leur pardonne de venir butiner notre cerveau à chaque pleine lune.

Faut partir du principe qu'en Japonie tout vole. Bruyamment si possible, pour faire paniquer la proie bipède. Sauf les araignées, qui sautent, mais bon au moins elles essaient. A côté de ça les chiens n'aboient jamais, sont souvent très petits (par rapport à un coléoptère moyen je veux dire) et les chats ben... Hormis leur manque d'appendice caudal, ça reste des félins capricieux et poseurs. Des chats quoi.

A la nuit tombée, tout ce petit monde s'en donne à coeur joie : tout le monde à poil(s) dans les rues, youplaboum ! Avec le Wim et Flo par exemple on a fait un remake d'Indiana Jones et l'Arche Perdue dans une mer de vers de terre. Bon, on avait qu'à pas louper le dernier train aussi, c'est sûr. Mais faire Ikebukuro -> Heiwadai de nuit c'est bien plus aventureux qu'on ne pourrait le croire ! On a croisé des crapauds narcoleptiques (ou très paresseux) et un chat cale-porte aussi :

Et puis les araignées... Si seulement elles sautaient pas, ça irait peut-être mieux, je sais pas... Une fois, après en avoir choppé une sous un verre, je me suis dis que j'allais la prendre en photo. Comme souvenir ou je sais pas trop quelle idée saugrenue m'est passée par la tête. Bref. Elle avait du respirer des effluves de caféïne sur une trop longue période vu l'hystérie agitant ses membres. (Je l'ai courageusement "relâchée" par le balcon après).

Niveau bêbêtes, y'a les poissons volants qui sont cools, donc je vais pas râler. Sinon euh... Les aigles ça va, ils crient pas mal mais ils sont jolis. Tout le reste est anthropophage de toute façon (encore que je sois pas sûre pour les poissons volants). Et les libellules sont plutôt chouettes, très belles, un peu imposantes pour des libellules mais moins agressives que les cafards. A Nikkô y'en a une qui a attéri à côté de moi et j'étais toute contente de pouvoir la photographier sous toutes les coutures, et de plus en plus près, jusqu'à ce que je me rende compte qu'en fait elle ne bougeait plus du tout, et ne bougerait vraisemblablement plus jamais. Hum. Mais elle était jolie quand même :

Par contre les moustiques... Je vais même pas commencer tellement ils sont pas croyables : faut le vivre (ou en mourir).

PS : J'essaie de rattraper mais mon retard mais suis en effect "retour du Japon", donc euh voila... Ca va venir mais lentement pour changer huhu.

Oui alors bon euh... Je savais pas quoi raconter donc j'ai rien fait depuis deux mois, voila, c'est malin.

Un nouvel élève est arrivé à la rentrée d'avril, "Constellation" disons haha ; par contre Megumi a décidé de rester en Italie, snirfle. Constellation étant le bien, il nous a emmené avec le Wim dans un nekokissa (un café avec des chats drogués dedans). Perso les chats bon... Je trouve ça très intéressant comme élément de décoration mouvant, mais d'un point de vue relationnel un peu limité. (Pour tous ceux qui ne connaîtraient pas, y'a les vidéos "Simon's cat" à voir au sujet des chats, qui expriment bien mon avis sur la question).

Avec le bureau des relations internationales de la fac on est partis une journée en vadrouille dans Tôkyô le 12 juin dernier à mater un entraînement de sumô, manger sur un bateau et passer saluer l'empereur. La musicalité d'un entraînement de sumô est assez surprenante, et c'est un peu ce qui m'a le plus marqué de la journée. Entre les étirements, les frottements sur le sol de terre, les souffles, les tap-tap sur le bois, etc. y'a vraiment matière à faire une bande son sympa. Pour ce qui est du bateau, c'était une sorte de bébé-croisière dans la baie de Tôkyô, plutôt sympa... Non vraiment je dis n'importe quoi : y'avait un BUFFET A VOLONTEEEEEEEEEE ! Mais bon les paysages étaient bien aussi et tout hein. D'ailleurs je résiste pas, l'occasion est trop belle (si vous n'avez pas une connexion à 64k, sinon ça va pas bien marcher je le crains) : http://www.youtube.com/watch?v=k8F3UE9qFsg (Merci de brancher votre second degré dans la foulée :D Pas forcément pour toute la vidéo, elle soûle assez vite je trouve, juste pour le principe quoi...).

Punkette est revenue d'Ôsaka quelques jours autour du 29 mai et avec Gomme, Pooh et Constellation on est allé voir Pirates des Caraïbes 4 au ciné (y'avait que de la 3D, c'est vraiment agaçant cette mode nulle qui sert à rien) et s'empiffrer de pizzas. Je sais plus si j'avais déjà parlé du prix exorbitant des salles japonaises alors dans le doute : punaise mais aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Voila. Et aussi on choisis sa place assise, je sais pas pourquoi... Donc Johnny Depp est toujours aussi beau, gah rigolo, Barbossa aussi, mais dans l'ensemble ça casse pas trois pattes à un canard. Par contre les lunettes donnent un look d'enfer.

Sinon j'ai maté des films coréens gay avec Pooh et Constellation, fêté les 21 ans de Gomme, brûlé l'intégralité de mes papilles gustatives en mangeant taï à deux reprises (dont un buffet à volonté au taff de Gomme, Gomme est le bien), pris d'assaut la bibliothèque de la Diète japonaise avec une pote pour chercher des archives de journaux et discuté de transexualité en japonais, ui ui ui.

Prochain post : bestioles, nuisibles, bruyants et autres insectoïdes envahissants. (Non je n'ai pas été au concert "caritatif" d'Arashi, je parle d'araignées et de moustiques).
Et aussi le festoch d'Asakusa si j'y pense.

Premier jour de cours ! Enfin de cours... Japonais avec Mme Milieudelarizière. Ça casse pas des briques mais ça fait quand même plaisir d'être rentrée ! Alors comme évidemment cette prof est toujours en retard, pour une fois que MOI j'arrive en AVANCE (et c'est tellement rare que rien que d'écrire ça la tête me tourne) j'ai du aller vérifier que la salle avait pas été changée et attendre 9h20 pour la voir se pointer (Gomme et Pooh sont arrivés cinq minutes après... ça sent le relâchement les gens là !).

La fac est toute verte. Ils laisseraient pousser un peu ce bazar je suis sûre qu'en dix jours y'a des panthères qui s'installent et commencent à entamer la population à talons (elle court moins vite, moi c'est ce que je ferais).

N'ayant pas le net à mon appart, suis un peu obligée de squatter la salle informatique de la fac. Je ne crois pas en avoir parlé déjà mais tous les pc sont sous vista et ils mettent environ quatre minutes à s'allumer. Après faut s'identifier, attendre trois-quatre minutes à nouveau, et ENFIN, on peut accéder à quelque chose.

Rendez-vous pris avec la Reine Elisabeth, direction Harajuku, sa Takeshita (et la Takeshita sans gaijin c'est SUPER bizarre !) et le parc Yoyogi. Et, comme j'ai toujours faim l'âme aventureuse, je m'achète un de ces gâteaux saisonniers aux cranberries, qui est en fait pas si dégeu que ça (pour peu qu'on soit en crise d'hypoglycémie et aveugle) :

Mais pourquoi est-ce donc que je raconte ma vie dont tout un chacun se fout éperdument ?, vous demandez-vous fort pertinemment. Et bien c'est juste du plantage de contexte inutile, car j'aurais tout à fait pu me contenter de poster ça :

Ou ça :

Haha.
Donc on se dit avec la Reine Elisabeth que Hey ! Si on allait se balader sans parapluie au parc alors qu'il commence à crachiner sévère ? Oh mais oui tiens ! Nous voici donc posées sagement sur un banc quand nous apercevons en face, de l'autre côté de l'espèce de... bébé lac ? grosse flaque ? Un jeune homme en petite tenue follement occupé à exécuter moult cabrioles. N'écoutant que mon "OMGWTFBBQ" je me mis en devoir d'imortaliser ses prouesses. Bien évidemment il pleuvait à verse et aucune de nous n'avait de parapluie, donc on a feinté la flotte en passant sous les arbres. (Et puis bon il faisait tellement chaud qu'être trempé n'est pas si gênant. Sauf quand comme moi et mon neurone défaillant on s'est habillé avec un truc qui une fois trempé prend un bonus de 100% à la transparence, bien joué moi-même...).

Petit enchainement de notre ami exhibitionniste, soutenu et encourage par une mante religieuse en pantacourt :


La communion de l'Homme avec la nature tout ça...

L'heure de ce post est une feinte, j'étais claquée ce jour là, suis rentrée uber tôt et, internet ne marchant pas, ai repoussé le postage de quelques jours (et me suis endormie à 19h, lalala).

Sinon le dernier glee m'a fait complètement gagatiser, je pense que je me ramollie. Y'a un vendeur qui m'a proposé une réduction "parce que je lui plaisais bien" (mais non je n'essaie pas de vous faire acheter en vous faisant du charme voyons, rholala, comme si j'étais du genre à me faire griller à 15 kilomètres), mais vu que c'était un peu 12,000 yens le tee-shirt, à moins d'une réduction de 11,500 yens monsieur non merci ça va aller. J'ai croisé un de mes nouveaux kami : cheveux bleus, bras et torse tatoués, jeune et super beau, cinq piercings à la lèvre inférieure dont deux gigantesque pointes qui doivent faire très mal quand on lui donne un coup de boule (genre mal à en égorger l'adversaire veux-je dire), du coup j'ai pas osé prendre de photo ._.

Parce qu'au Japon, c'est un problème de société largement sous-estimé. Je sais bien qu'en ce moment, la radioactivité c'est vachement plus "in", n'empêche que 38% des Japonaises souffrent de la taille de leur poitrine et ça, personne n'en parle ! Enfin personne sauf la publicité qu'on reçoit régulièrement dans nos boîte à lettres (et là ça faisait plus d'un mois et demi que Wim² et moi n'avions pas relevé notre courrier, donc je vous laisse imaginer... Quoique non, vais plutôt mettre une photo : )

Donc. Ces seins source de grandes souffrances. Dans la publicité on voit un joli petit camembert coloré répartissant les raisons de cette souffrance, en pourcentage de femmes interrogées (mais on ne sait pas combien de personnes ont effectivement répondu qu'elles souffraient de quoi que ce soit, donc mon assertion plus haut prévoit votre indulgence envers mon mononeurone, soyez bons et généreux). Arrive donc en tête la taille, pour 38% des Japonaises (et comme je suis un sale sify des Enfers, je pars du principe que la petitesse est davantage en question qu'un éventuel surpoids qui leur bousillerait le dos). Suivie de près par les 30% d'entre elles qui estiment avoir les seins qui tombent ; puis par les 17% dont les tétons noircissent (?!?), 8% par un truc auquel je ne comprend rien... la qualité et la tension de la peau ? (vais aller demander un peu de lumière sur le sujet au Wim², elle est écologique) ; 6% manifestement trop perturbées par leur dissymétrie axiale et enfin 1% d'"autres".

Or, tintintiiiiin, grâce au système de la ligne fbs (acronyme de Future Beauty Style) vanté par la pub, et conçu avec des médecins, tutàfé, et bien on peut avoir un buste magnifiquement regardable à 360° ! ("３６０°どこから見ても美しいバスト") Et donc, même de dos ! C'est ça la technologie japonaise, on peut pas test'. On nous explique diligemment que c'est grâce un système de massage et de lumières spéciales que ça fonctionne si bien, rien à voir avec du silicone et autres saloperies. En vrai hein, ils appliquent de la lumière et des massages qui font augmenter la masse graisseuse des seins.

Que l'on désire du volume, des seins qui tiennent ou une forme sympa (genre une étoile ? C'est pas précisé donc j'ignore à quoi on a droit m'enfin je suis sûre que "tête de hello kitty" doit être négociable), fbs a une formule pour ça. En 9 mois et qui coûte la peau des fesses, mais bon. En plus de ça ils proposent trois options (payantes) : 1° De l'électro-pression (?!?) pour la beauté de la peau ; 2°/ Des massages du dos, car un dos détendu est la clé pour une belle poitrine (c'est eux qui le disent) et 3°/ Un traitement à appliquer chez soi sur ses tétons pour leur rendre une vraie et belle couleur (de téton).

Pour appuyer la fiabilité de leur méthode, ils ajoutent les témoignages de quatre femmes manifestement très satisfaites de leur traitement et précisent que dès la première séance, 97,3% de leurs clientes constatent des résultats. Avec en tout petit en dessous une petite note : "nous ne pouvons garantir des résultats semblables pour toutes nos clientes". Les-dits résultats peuvent être confirmés par IRM, comme ils nous le montrent, au bout de trois séances. La partie la plus intéressante de la pub c'est encore celle-là, à vrai dire. Pas la note en petits caractères mais les citations de nanas (inventées ou non).

En temps normal ce genre de publicité ça m'érotise avec modération, notamment car ça correspond le plus souvent à une perte pure et simple d'arbres qui n'avaient rien demandé à personne. Mais là, vraiment, est-ce bien raisonnable ? Pourtant je suis la première à pousser dans les orties moult personnes âgées que leur déambulateur prive d'échappatoire hein, pas de soucis. Mais pas avec des radiations lumineuses ni des massages de poitrine. Si des femmes ont pu soulager un peu de cette "souffrance" (悩み) dont parle la pub avec ces soins bizarres, soit. Tant mieux pour elles je suppose. Cela dit il me semblerait plus productif (quoique certes nettement moins vendeur) de ne pas entretenir ce genre de trucs de dingues.

Sans me lancer dans un "you were born this way" tout ça, et tout en reconnaissant que c'est à chacun de décider pour soi... Ben en fait non, je reconnais pas. Comment on sait si le mal-être que ressent quelqu'un par rapport à son apparence est dû à sa propre perception et non à l'image que lui renvoient les gens alentours ? Et si ce mal-être, enfin cette souffrance, sont causés par les regards d'autres personnes, est-ce Juste, est-ce que ça aide réellement la personne d'altérer son propre corps pour y remédier ? AAAAAH >.<

Faut que je poste des photos sur fb sinon M.Pod va me jeter des poils de Mokona dans le nez. I'll be back.

Heureusement que Fbs ne fait pas que les seins, youpi ! Leur site est là, si jamais.

Oui bon ça va, fallait bien que je fasse une blague pourrie sur cet aéroport, pourri lui aussi. Question de principe. Parce que, peut-être le monde l'ignore-t-il, mais l'aéroport de Doha est en réalité une succursale des enfers. Déjà y'a plein de terminaux auxquels on comprend rien, et si vous êtes daltonien comme on s'y repère par couleur ben c'est d'autant plus perdu ; ensuite parce qu'ils ne savent pas canaliser une arrivée de passagers EXTRÊMENT mal élevés (et par là j'entends pire que moi hein, de LOIN, rendez-vous compte !) ; et puis parce qu'avec leur connerie de pseudo check de sécurité même pas bien fait, on est arrivées ric-rac pour les derniers appels de notre vol (avec 1h30 de correspondance, quand même).

La peste soit de Doha.

Sinon pendant ces vacances à Paris le Wim et je on a presque conduit un métro de la ligne 4, c'était rigolo. Et puis je savais pas que les chauffeurs avaient le statu de mineur, cela dit c'est pas dénué de sens... Merci à ceux qui m'ont supportée pendant ces mois de mars-avril, vous êtes des Saints, vraiment. Désolée d'avoir été chiante et râleuse. Merci pour les danses, les blagues douteuses, les malédictions proférées envers l'administration, les pizzas, les bisous, les câlins en tas (même si c'est pas le top pour la respiration =P ), les hamburgers aussi, les films tordus avec le méchant de Titanic et un chat qui grince dans le noir, m'avoir appris à faire deviner "Dodi Al-Fayed" sans parler, les sacs Prada, la musique partout, les chats cinglés qui ont traumatisé mes lacets à vie, les discutions à tord et à travers, le jambon sec (gaaaaaaaaah), les gomettes en étoile et globalement le temps que vous avez accordé à la sale grognasse blasée que je suis. Maintenant ça va mieux, suis plus trop blasée.

Wim² et je sommes bien arrivées. Pour fêter ça on a rituellement sacrifié le cafard qui squattais sa chambre et perso je commence un peu à flipper de pas avoir de bestioles dans la mienne... Y'a un truc qui cloche ou quoi ?

La Japonie est tellement humide en ce moment que de nuit la brume prend plein de place et on voit pas au bout de la rue (et elle forme un gros halo autour des lampadaires. Plus encore  que lorsque je regarde au travers de mes lunettes crades). Y'a des grillons aussi. Plein. AAAAAAAAAAAAAH. Mais bon je suis contente d'être là, tant pis si je rentre avec un troisième oeil et des acouphènes. Par contre il a fallu payer nos factures en retard et, franchement, comment on a pu dépenser AUTANT sans même être là ?!

Les aéropôrts et les mesures de sécurité sont assez relous (d'autant qu'à Ôsaka on aurait pu rester dedans hein, mais non : ils nous ont fait ressortir, prendre la navette vers un autre terminal, scanner nos affaires, reprendre la navette et poireauter pour reprendre le même fichu appareil aaaaaaah). Pis évidemment à Charles de Gaulle ça a merdé avec mon billet. Pas celui du Wim réservé au même moment sur le même site, no no. Tant mieux remarquez, mais franchement le tatari of doom des fois tsss...

Donc bah comme j'ai dis sur fb, mis à part mon yaourt si fermenté qu'il y a moyen d'en faire un alcool, l'appart va bien ! Maintenant reste quand même tout plein de ménage à faire. Argh.

Bon et puis histoire de :

Youhouuuu ça faisait longtemps ! Mille posts en retard et un séjour à Paris ces derniers mois, et nous voila repartis... Je ne sais pas encore quels seront les prochains posts. Miyajima sûrement déjà... Puis bon, on verra bien ^^

Donc en gros dans un futur que j'espère pas trop lointain :

1°/ Visite du temple qui date de janvier bordel.
2°/ Miyajima.
3°/ LE CONCERT D'X-JAPAN HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ! (non parce que quand même quoi. Et puis y'avait Marilyn Manson. J'ai fais pipi partout).

La situation qu'on a eu à Paris mériterait pas mal de mots, mais des fois que des yeux chastes puissent lire ces lignes, je vais m'abstenir poliment. Haha.

En attendant reste l'avion. 20h. Et quelques. Amgonadaille. Si jamais l'avion a la flemme et s'arrête la haut, on sait jamais, je vous lèche tous très fort la fesse droite (et/ou la gauche, pour les dissidents).

Sinon à vendredi soir / samedi matin ! Et même avec un jour de retard, May the 4th be with you :)

Ouais non je suis pas en retard... C'est juste que Shu et M.Pod sont parties, j'ai un peu les boules, suis allée une semaine à Hiroshima, Anakin est viendue un peu puis repartie à Nagoya et Rin est rentrée à Taiwan.

Je vais pas trop parler des derniers jours de janvier tout de suite, car je suis une sale fiotte et que les filles me manquent. Ouais, c'est comme ça.

Donc Hiroshima.

J'ai réservé des billets de bus de nuit (moins chers que les trains, haha)  et un hôtel sur le net. Au départ je m'étais dit que partir plus de trois jours ça servirait à rien, vu qu'à Hiroshima y'a pas tant de trucs à touristes que ça ; et puis je me suis rappelée que j'aimais pas les trucs touristiques de toute façon, alors autant prendre le temps de faire un tour.

Départ donc le 3, depuis Shinjuku (enfin une gare routière super relou à trouver à Shinjuku) pour arriver le 4 vers sept heure et des brouettes à la gare de Hiroshima. Joie et bonheur, mon hôtel était pas loin (c'est d'ailleurs pour ça que je l'avais élu parmi la foultitude de ses camarades. Ça et le prix aussi). J'étais à côté d'une gaijin anglophone tout le trajet, qui a maté Hana yori Dango sur son Iphone pendant une partie de la route. Les sièges de la gamme "relax" sont très confortables, étroits mais inclinables à fond les ballons, ce qui fait que j'aurais pu curer le nez de la personne assise derrière moi tout en me démêlant les cheveux (si j'avais été du genre à me démêler les cheveux).

J'ai eu la chance que mon lit soit déjà prêt si tôt le matin (normalement le check-in se fait pas avant 14h me semble...), j'ai squatté le dortoir (pour 4, mais y'avait qu'une Allemande, Effa ? qui de surcroît parlait français) et la douuuuuuuuuuuuuuuuuuche ! Une fois à peu près opérationnelle, j'ai embarqué ce qui me restait du snack acheté sur une aire d'autoroute et hop ! direction dôme de la bombe A et musée de la paix. Alors déjà, quelque soit le prétexte, n'achetez jamais, JAMAIS, j'insiste, de lait aux fruits. Ça a le goût de chewing-gum liquide, en pire, ça reste sur la langue deux plombes, ça file la gerbe, bref : non. Ensuite, si comme moi vous êtes radasse écolo et comptez vous déplacez à pattes, prévoyez des grosses chaussettes et des chaussures costaudes : Hiroshima en février ça caille.

Bon, j'ai mis mille ans (environ) pour rédiger ce post parce que le musée me hante encore, et je dis pas ça pour rire. Mais il fallait que je pousse ma gueulante contre les témoins de Jéhovah, donc voila. Quel rapport, à froid là comme ça ? Et bien c'est simple : à mon arrivée au dôme, en bonne touriste qui a de solides principes, je sors mon appareil et commence à me battre avec mes doigts gelés (tout en me disant que j'aurais vraiment dû acheter des gants). Là arrive un groupe de trois petits vieux (deux dames & un monsieur), qui me disent bonjour en anglais. J'me dis "ah, des Asiatiques de je sais pas où, ils sont peut-être perdus, vais les aider avec mon beau plan tout en couleurs que je viens de piquer à l'hotel !". Et bien non. Être gentil et aimable avec les gens ceymal. Très. Ne voulant pas être impolie (les petits vieux sont ma faiblesse), je suis quand même obligée de leur parler en japonais parce que leur anglais est trop difficile à saisir. Ils me demandent ce que je pense de la ville, donc bah j'explique que là ça doit faire trente-cinq minutes que j'y suis, c'est un peu juste pour se faire une opinion. Et ils me demandent si je connais les Témoins de Jéhovah. Mais non mais... Bon, j'accepte leur papier mais les préviens que Dieu et tout c'est pas franchement ma tasse de thé à moi hein, mais bon ok je lirai, je lirai merci au revoir. "Non mais on voudrait savoir ce que vous pensez de la paix."... On peut en penser quelque chose de la paix ? Et sinon c'est quoi votre avis sur la vie ? Ouais. Voila.

Bref, je finis par me barrer parce que ma patience à déjà fuis et que si elle me sème après je traumatise les gens. Un peu plus loin on peut voir un monument avec une sorte de Kannon à ailes d'ange, apparemment dédiée aux étudiants ayant aidé la ville pendant la guerre et juste après la bombe (comprendre : la plupart sont morts, plus ou moins rapidement, et pas tellement proprement). Là y'a le pont pour rejoindre le musée, avec deux touristes dessus (les premiers de la journée, youhou je suis pas seule).  Juste à droite en sortant du pont se trouve le monument dédié aux enfants décédés des suites des radiations, construit plus particulièrement pour Sadako (pas celle qui sort de son puits pour hanter les télés mais l'autre, qui a développé une leucémie dix ans après la bombe et s'est efforcée de plier 1000 grues en origamis, persuadée que qui accomplissait cette tâche se voyait exaucé le voeux de son choix. D'où désormais les montagnes d'origamis de grues partout).

Et là, c'est le drame, un couple plutôt jeune qui m'aborde exactement comme les petits vieux de tout à l'heure. Mais merde vous allez me laisser prendre mes photos et me fiche la paix ? Du coup pour eux j'étais une Française ne parlant ni anglais ni japonais désolée.

L'histoire de la flamme qui brûle en permanence je trouve ça bizarre, mais admettons. En tout cas elle est galère à prendre en photo.Et comme y'avait des classes de trolls qui prenaient d'assaut l'entrée du musée, j'ai courageusement fuis à nouveau et été prendre des photos de la fontaine derrière le musée. NA ! Une fois l'écoulement de troll dissout et ma place emplettée (50 yens, vraiment rien), c'est la partie la plus tendue : l'intérieur du musée. Une des nanas (Californie) que j'ai croisé au dortoir après coup m'a dit qu'elle y avait pleuré toute le journée et ça m'étonne pas tellement. Ils devraient vendre des armes jetables avec une seule balle dedans à la sortie du musée, ils auraient vite de quoi renflouer l'économie japonaise. (Et vu tout ce qu'on peut trouver dans les distributeurs japonais, ça ne serait pas *si* étonnant).

Dans le musée, on a droit à l'histoire millitaire de la ville d'Hiroshima (considérable d'ailleurs l'histoire en question hein, pendant les guerres russo-japonaise et sino-japonaise notamment, siège de l'armée impériale et tout le tralala). Le choix de la cible de la bombe A comme le détail des destructions sont expliqués très clairement et là aussi ça fiche un peu envie de vomir.

Cela dit pour être honnête, le pire c'est le passage avec les affaires des gamins. Des restes d'uniformes pour la plupart, avec une pancarte où l'on peut lire ce qui est arrivé au propriétaire. C'est pas que j'aime ce genre de détails morbides, mais ça me semblait irrespectueux de juste passer devant. Alors j'ai tout lu.

Je vais pas vous faire un discours sur la question, parce qu'entre les enfants morts brulés entre les bras de leurs parents, ceux qui n'ont même pas pu les retrouver et ceux qui ont survécu pour mieux mourir d'une léucémie dix ans plus tard, je ne vois pas comment en parler sans me mettre à hurler. Du coup je vous ai juste mis le tricycle de côté :

Il appartenait à un gamin de presque quatre ans, Shinichi Tetsutani, mort des suites de ses brûlures le soir du 6 août. Il vivait avec sa famille à 1,5km de l'épicentre. Son père, pensant que le petit se sentirait trop seul dans un cimetière loin des siens, l'a enterré (avec le tricycle qu'il aimait beaucoup) dans le jardin. En 1985 il l'a exhumé et finalement enterré dans la tombe familiale. Le tricycle a été donné au musée.

Et comme les Témoins de Jéhovah sont des gens consciencieux, un troisième groupe, avec deux dames cette fois, est venu m'enquiquiner alors que je mangeais tout en écrivant un texto (ce qu'elles auraient normalement du interpréter comme "pas disponible" non ? ). "Est-ce que vous croyez à la théorie de l'évolution ?"... Bonjour vingt-et-unième siècle, ça va la migraine ?

Bon, avant de me faire jeter des cailloux pointus qui piquent je précise que je me fiche éperduement de ce en quoi croient ces gens. C'est pas mon problème, chacun ses trucs. Mais faire de la pub pour sa religion dans un lieu pareil c'est juste immonde.

Demain j'vous parle des bons côtés de la ville, promis !

Et quand canalblog aura arrêté de bouder, y'aura des galeries, sur la gauche, avec des photos de la ville et du musée.

Et hop !

1 - Noël (trouvable ici, en bas de la page).
2 - Illuminations (idem, mais en haut cette fois).
3 - Explication de Pedobear (désormais dans le lexique, accessible là).
4 - 1er janvier (Odaiba qui est par là).
5 - Concert d'Alice Nine (pas avant que mes yeux se soient remis de leurs costumes). (lisible ici).
6 - J'ai abandonné l'idée de parler de la conférence sur la BD because la flemme, donc non
7 - idem pour les 60 ans de mon prof
8 - Hakone (lisible là).
9 - Balade du 3 janvier avec les gens de la fac au temple pour les trucs de nouvel an.

Tadaaaa ! Vais y arriver !